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Il faut passer la seconde !!

Dernière mise à jour : 28 févr. 2022


La crise du Covid-19 a ébranlé le secteur aérien en clouant les avions au sol. C’est une occasion unique pour réorienter le secteur vers un modèle soutenable et compatible avec les limites planétaires. Cependant, les signaux envoyés pour l’instant par le gouvernement laissent penser qu’il ne compte pas réduire durablement le trafic aérien, comme l’exige pourtant l’urgence climatique, ni anticiper les enjeux sociaux de cette évolution avec les salariés du secteur.


Les vols intérieurs courts sont du ressort de l’Etat et pour bon nombre d’entre eux, il existe déjà une alternative ferroviaire moins polluante et moins émettrice en gaz à effet de serre.


Réduction du trafic aérien : il faut passer la seconde


Les émissions de CO2 du transport aérien en France sont estimées à 23,4 millions de tonnes en 2019. Bien que le secteur aérien ne soit pas le plus émetteur en CO2 au regard d’autres modes de transport, son poids climatique est souvent largement minoré par le lobby de l’aéronautique.


Au niveau français, le trafic aérien a quasiment été multiplié par 2 ces 20 dernières années (environ 87 millions de passagers transportés en 1998 contre 172 millions en 2018).


Ce sont les vols internationaux qui concentrent la majorité de ces passagers et qui expliquent en grande partie cette dynamique ; les vols intérieurs ont eux connu plusieurs périodes de baisse du nombre de passagers transportés entre 1998 et 2018, pour finalement revenir à un niveau quasi équivalent (25 millions de passagers transportés en 1998 contre 26 millions en 2018).


Le constat est clair : si ce sont bien les vols internationaux qui représentent la majorité des émissions de CO2 du secteur aérien en France, la question des vols intérieurs ne doit pas éludée. Dans un contexte où il nous faut rapidement et drastiquement réduire nos émissions, cela ne saurait être un prétexte pour ne pas réguler les vols intérieurs pour lesquels des alternatives moins émettrices en GES existent ou sont possibles.


Ce constat impose de protéger et d’accompagner les salariés du secteur qui sont impacts. La responsabilité de l’Etat et des responsables de l’industrie aéronautique est lourdement engagée à cet égard. Au lieu de tenter de renouer à tout prix avec la croissance d’avant-crise en ignorant l’enjeu de réduction du trafic aérien, il est au contraire indispensable d’anticiper, d’organiser et de financer la nécessaire transition.





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