Avec des vagues de chaleur toujours plus fréquentes, Paris souhaite agrandir son réseau de « froid urbain ».
C’est un système méconnu. Depuis 20 ans, près de 89 km de tuyaux d’une eau à 4° circulent sous les pieds des Parisiens. Ce réseau permet un écart de 5 à 8° entre l’extérieur et l’intérieur.
Son but : maintenir au frais le Louvre, l’Assemblée nationale et d’autres monuments de la Capitale.
La ville de paris, qui ambitionne de devenir « le plus gros réseau mondial de froid » d’ici 2040, a signé un contrat d’une durée de 20 ans avec le groupe Engie, qui détient 85 % des parts de la société Fraîcheur de Paris, et la RATP; qui possède les parts restantes.
Développer le réseau de froid permet d’éviter le recours à « l’usage intense » de la climatisation individuelle, gourmande en électricité et émettrice de gaz à effets de serre.
A l’avenir, ce réseau de froid circulera dans tous les hôpitaux parisiens, certaines écoles et dans des stations de métro.
Sur la rive droite du pont des Invalides, un discret escalier en colimaçon mène au « canada », une station de refroidissement de l’eau à 40 mètres de profondeur.
Sur l’un des 4 niveaux de cette station, entrée en service en 2008, l’eau de la Seine est filtrée, puis descend dans d’autres tubes où une paroi la sépare du circuit fermé de refroidissement.
A l’étage du dessous, une pompe met sous pression un groupe frigorigène afin de refroidir l’eau et l’injecte dans le circuit souterrain.
Quant à l’eau utilisée, chauffée par la centrale qui en a extrait le froid, elle finit par retrouver le fleuve à travers 4 voies d’évacuation. Les quelques degrés d’écart avec la température ambiante n’ont pas « d’impact sur la faune et la flore » de la Seine.
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